Archive dans 22 septembre 2020

[:fr]L’Archéologie Sous-Marine : Cadre Législatif[:]

L’Archéologie Sous-Marine : Cade Législatif

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Réalisé par Hanen Wertani, Conservateur Conseiller du Patrimoine

Cadre Législatif National  

Décret du 8 janvier 1920,

Ce texte législatif est un décret Beylical (royal) qui remonte à l’époque du protectorat français. Dans son article premier, il énumère les différents types de biens archéologiques terrestres qui appartiennent à l’Etat. Il évoque ensuite les biens archéologiques sous-marins qui se trouvent dans une zone côtière bien définie : « Il en est de même des antiquités découvertes en mer, à moins de deux myriamètres des côtes tunisiennes ».

Loi n° 86-35 du 9 Mai 1986,

Cette loi est relative à la protection des biens archéologiques. Dans son article premier, il est question de la préservation des biens archéologiques et historiques à l’intérieur des frontières territoriales et maritimes tunisiennes. Dans le même article sont également définies les notions de sauvegarde et de fouilles, notamment les fouilles qui concernent « les vestiges engloutis dans tout étendue aquatique, y compris les eaux intérieures, la mer territoriale et la zone contiguë d’une étendue de 24 milles marins des lignes de base à partir des quelles est mesurée la largeur de la mer territoriale ».

Promulgation du « Code de protection du Patrimoine Archéologique, Historique et des Arts Traditionnels » (Loi n° 94-35 du 24 février 1994),

Qui est la plus récente et sans doute la plus importante parmi les lois relatives à la protection du patrimoine sous-marin.

Ce code de patrimoine consacre son chapitre II aux ‘Découvertes maritimes’. qu’il traite en quatre articles comme suit :

Article 73. – Les biens archéologiques, meubles ou immeubles découverts dans les eaux intérieures ou les eaux territoriales, ou les eaux territoires sont considérées propriété de l’État.

Article 74. – Outre les dispositions de la loi n° 89-21 du 22 février 1989 relative aux épaves maritimes, tout auteur d’une découverte de biens archéologiques maritimes est tenu de les laisser en place, de ne leur causer aucun dommage, de n’y apporter aucune altération et d’en déclarer immédiatement l’existence aux services compétents du Ministère chargé du Patrimoine ou aux autorités territoriales les plus proches afin qu’elles en informent à leur tour les services concernés et ce dans un délai ne dépassant pas cinq jour à compter de la date de sa découverte. Quiconque aura, de manière fortuite, prélevé de la mer, un bien archéologique est tenu d’en informer dans les mêmes délais les autorités portuaires les plus proches et de le leur remettre afin qu’à leur tour elles le délivrent aux services compétents du Ministère chargé du Patrimoine. A cet effet il est dressé, un procès-verbal dont une copie sera remise à l’auteur de la découverte. L’auteur d’une découverte a droit à une récompense fixée conformément aux dispositions prévues à l’alinéa 2 de l’article 60 du présent code.       

Article 75. – Toute investigation ayant pour but la découverte de biens archéologiques et historiques maritimes est interdite sauf autorisation délivrée par le Ministre chargé du Patrimoine. L’autorisation fixera les conditions d’exécution des opérations de la recherche conformément aux dispositions du présent code.

Article 76. – En cas de danger menaçant les biens archéologiques maritimes, les services compétents peuvent prendre toutes les mesures préventives et urgentes qu’ils jugent nécessaires.

Enfin, La loi n° :97-1836 du 15 septembre 1997, réglemente les différentes recherches en mer, plus précisément « l’exercice des activités de recherche, scientifique, d’exploration, de lever de forage par des navires dans les eaux et le plateau continental tunisiens ».

Avec la parution de ce texte, la recherche scientifique en mer est désormais soumise à une autorisation « préalable qui est délivrée par le ministre compétent ». Cette autorisation est donnée sur présentation d’un dossier examiné par une commission consultative placée auprès du ministre de la Défense nationale.

Cadre Législatif International

Convention de l’Unesco 2001 sur la protection du patrimoine culturel subaquatique.

  • La Tunisie est signataire de cette convention depuis le 15 janvier 2009.
  • Elle s’inscrit dans le cadre de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer, qui définit les droits et les devoirs des États en mer.
  • Elle a pour objectif de favoriser la protection du patrimoine culturel (épaves historiques, notamment) en réglementant les conditions dans lesquelles peuvent être menées les recherches et la récupération d’objets historiques immergés.
  • Elle incite en outre à la coopération, l’échange du savoir-faire et des technologies ainsi qu’à la mise en place des programmes de formation.

http://www.unesco.org/new/fileadmin/MULTIMEDIA/HQ/CLT/pdf/FAQ_fr.pdf

Convention sur le droit de la mer signée à Montego Bay (Jamaïque) le 10 Décembre 1982.

Article 149 : Objets archéologiques et historiques : tous les objets de caractère archéologique ou historique trouvés dans la Zone sont conservés ou cédés dans l’intérêt de l’humanité tout entière, compte tenu en particulier des droits préférentiels de l’Etat ou du pays d’origine, ou de l’Etat d’origine culturelle, ou encore de l’Etat d’origine historique ou archéologique.

Article 303 : Objets archéologiques et historiques découverts en mer

  1. Les Etats ont l’obligation de protéger les objets de caractère archéologique ou historique découverts en mer et coopèrent à cette fin.

http://www.cshci.org/doc/Convention%20de%20Montego%20Bay%20sur%20le%20Droit%20de%20la%20mer.pdf

 

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[:fr]Sufetula : Site Romain à Sbeitla[:]

Sufetula : Site Romain à Sbeitla

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Article de Boutheina Ayari, Conservateur du Patrimoine à l’INP

Sbeïtla est le centre de la délégation du même nom et d’une municipalité qui s’étend sur 113 350 hectares. Située à 260 kilomètres au Sud-Ouest de Tunis, à 150 kilomètres à l’Ouest de Sfax et à 32,7 kilomètres à l’Est de Kasserine, elle se trouve sur le parcours de la route nationale 13. C’est une ville qui abrite l’un des plus beaux sites antiques de Tunisie : Sbeitla, ou Sbitla l’antique sufetula occupe une place majeure dans l’histoire du Maghreb arabo musulman, puisque c’est dans cette ville et ses environs immédiats qu’on a eu les premières batailles entre les armées byzantines et musulmanes venues de tripolitaine, le déroulement de ces événements nous est peu connu puisque nous devons essentiellement à la tradition orale. De ce fait les premiers temps de « Subaytula » la médiévale restent encore obscurs.

Parc archéologique de Sbeïtla Image de Google Heart

Parc archéologique de Sbeïtla, Image de Google Heart

Histoire de la ville

Sufetla semble le diminutif de Sufes actuellement Sbiba ville d’origine libyque située a trentaine de kilomètre au Nord. Elle lui était reliée par une voie qui mène jusqu’à Hadrumète (Sousse)  sur le littorale Est.

Son histoire ne commence qu’au premier siècle après J.C puisque il est admis, dans l’état actuel des recherches que la réaction de la ville est liée à la défaite de tribus berbères de la région dirigées alors par leur célèbre chef Tacfarinas, qui a servi auparavant dans l’armée romaine. Selon certains Sufetla semble avoir été un municipe sous la dynastie flavienne (69 à 96) mais d’autres font remonter l’accession à ce statut municipal au II siecle, elle est colonie au III siècle.

Avec la propagation du christianisme, la ville devient le siège  d’un évêché au plus tard au III siècle. Elle est alors représentée au concile de Carthage organisé par Saint Cyprien en 256.

Apres la conquête byzantine de l’Afrique décidée par justinien en 533, sufetula prendra plus d’importance. C’est en effet ici et suite à sa déclaration d’indépendance vis-à-vis du pouvoir central alors à Constantinople que le patrice Grégoire qui gouvernait depuis peu l’Afrique choisit sufetula comme lieu de résidence.

L’armé byzantine ne résistera que peu aux conquérants arabes venus de tripolitaine, la ville et la région sont prises en 647 par le générale Abdallah ibn Saad gouverneur d’Egypte( 645-656) et ses compagnons.

Sufetela ne sera pas pour autant totalement abandonnée par ses habitants puisque certains quartier resterons encore occupés jusqu’ au XIe siècle.

Plan de la ville

Occupant une superficie d’environs 20 hectares, bien plus avant l’aménagement de la piste et ensuite la construction de la route qui mène au Sud Ouest de la ville moderne de Kasserine, sufetela possède depuis sa création un plan régulier divisé en espaces sorte d’ilôts de forme rectangulaire : insulae, délimités par des rues dallés.

Les angles des rues sont généralement bien droits, cependant les remaniement et les angles et les extensions de la ville à la fin du IIIe siècle ou au début IVe siècle, les événements historiques de l’époque byzantines ont été à l’origine de la modification partielle du plan .

LES MONUMENTS

Même si le site est partiellement fouillé, les monuments à visiter sont nombreux. La période romaine, est représentée essentiellement par le forum, les temples, les thermes, le théâtre, l’amphithéâtre…

Les églises et les fortifications encore visible pour le visiteur sont, quant à elles, des témoignages importants pour les périodes paléochrétiens et byzantines.

Le quartier byzantin

Il s’agit d’une série de monuments qui se sont aménagés à l’époque byzantine, et occupé jusqu’à la veille de la conquête arabe.

  • Les fortins byzantins (maison fortifiées)

En remontant dans la direction du nord, on peut découvrir de part et d’autre de la rue d’allée les vestiges de trois édifices fortifiés d’époque byzantine seulement deux sont parfaitement lisibles. Il s’agit, en réalité, de bâtiments plus anciens qui ont été aménagés en rajoutant un étage à chacun d’eux tout en condamnent les ouvertures du niveau pour des raisons de sécurité.

L’architecture se caractérise par un renfoncement des murs, en réemployant souvent des éléments d’architecture et de pressoirs à huile ou encore d’inscription dont quelques une proviennent du Forum, l’intérieur est composé de différents espaces : accueil, cellules, auges, puits, latrines….. le bâtiment du Sud mieux organisé, semble avoir fait fonction de quartiers privés entourés de casernement, alors que celui du Nord était en grand partie réservé au stockage des vivres.

  • Les pressoirs à huile

Bouchant la rue dallée et quasiment collés au mur est de l’église, deux pressoirs à huiles ont été installés à l’époque byzantine, ils ont conservé les montants, les contrepoids ainsi que les cuvettes pour recueillir l’huile.

  • Les thermes romains tardifs

A gauche de cette installation, se trouve l’un des cinq complexes thermaux, on distingue une série de pièces communiquant entre elles. Quelques unes ont connu des restaurations et des réaménagements datant de l’antiquité. Ici la salle la plus intéressante est celle qui se termine par un bassin dont les parois sont entièrement décorées de mosaïques.

  • L’église Gervais Protais et Tryphon dites des martyrs

En face de ces thermes se trouvent l’église chrétienne la plus tardive de la ville qui a conservé sa porte d’entrée. Elle est dédiée aux martyrs milanais, Gervais et Protais et à Tryphon, un saint connu en orient. Cet édifice de culte d’époque byzantine était encore occupé jusqu’ au XI siècle.

  • Le deuxième complexe thermal

A l’Est de l’église, se trouve un deuxième complexe thermal de même importance que le premier. On peut distinguer six ou sept pièces placés autour d’une grande salle rectangulaire et communiquant toutes entre elles.

Le quartier central

  • Les citernes et les thermes publics

C’est à l’Est de la ville  au cœur de la cité antique que se trouve la grande citerne ou le grand bassin de la ville qui était à l’origine couvert par une voûte.

 A quelques dizaines de mètres plus loin, apparaissent les vestiges des grands thermes publics qui occupent une grande superficie (plus de 120m de long sur 60 m de large). Une vingtaine de salles, dont la palestre, ont été à ce jour, dégagées et se répartissent de part et d’autre du frigidarium à sol mosaïqué dont certaines était fréquentées au cours des saisons chaudes et d’autres réservées aux périodes froid.

Les salles tièdes (tépidarium) et chaudes sont reconnaissables aux pilettes en tuiles qui soutenaient le plancher mosaïqué sous lequel circulait l’air chaud.

  • La fontaine

 En ressortant de ce grand complexe thermale est à gauche de la voie se trouve au fond d’une grande cour dallée entourée de portiques la fontaine. Les rainures encore visibles sur le sol permettaient de fixer les plaques de fermeture. Elle était alimentée en eau par une canalisation en terre cuite provenant sans doute du secteur du pont aqueduc plus au Nord actuellement à l’extérieur de la zone archéologique  clôturée et qui a connu d’importantes restaurations au siècle dernier.

  • Théâtre

L’édifice de spectacle (tragédie, comédie, mime ou atellane) qui se trouve immédiatement à l’arrière des chaufferies des thermes publics a également subi des restauration au IVe siècle comme nous l’apprend l’inscription découverte ici et qui se trouve actuellement en partie sur la scène. Il possédait une dizaine de gradins (partiellement restitués) au bas lequel se trouve l’orchestra qui a conservé son dallage  avec au fond la scène où l’on ne voit encore qu’une partie de son décor architectural et de la mosaïque qui se recouvrait le sol.

  • L’église de Servus

Composé de nef centrale et de 4 bas côtés, cette grande église dite du prêtre Servus parce que ’on y a découvert son épitaphe est un bel exemple d’occupation d’un lieu de culte païen par un autre, chrétien puisqu’ elle est installée sur un monument païen. Il est remarquable que la cella a été réaménagée en baptistère. Plusieurs tombes recouvertes d’épitaphes sur mosaïque ont été retrouvées dans divers endroits du bâtiment.

  • Le Forum

C’ est l’ un des monuments les plus spectaculaire de l’Afrique romaine.il fait partie de tout un ensemble de monuments : temple, curie, boutiques…..

On y accède par une large rue dallée sous laquelle passe tout un système de caniveau aménagé afin d’évacuer les eaux usées ou pluviales jusqu’ à l’oued de Sbeitla qui contourne toute la partie Est de la ville. Une série de boutiques se trouvent de part et d’autre de cette rue. L’entrée au forum est marquée par une porte rappelant en façade l’arc de triomphe avec au sommet une dédicace à l’empereur Antonin le pieux et à ses fils datée de l’an 139.

La place elle-même dallée et entourée sur trois côtés d’un portique ; le fond occupé par le capitole de la ville qui reste un cas rarissime dans l’architecture religieuse romaine : ce sont trois temples qu’on a construit pour la triade capitoline ( Jupiter- Minerve et Junon) et non un seul, comme c’est le plus souvent le cas, tout cet espace est entouré d’une enceinte renforcée à l’époque byzantine.

  • L’église des « Pompeani »

Cette église est accolée à l’enceinte Sud du forum. Elle a été construite sur un monument plus ancien, peut être la basilique civile de Sufetula ? Son plan est simple (une nef centrale et quatre bas_ côtés) mais elle possédait deux chœurs : l’un devant l’abside au Sud-Ouest où on a découvert l’épitaphe sur mosaïque d’un diacre (exposé au musée du site) et l’autre au Nord-Est qui a fait fonction de chapelle.

Le sol de la nef centrale était décoré de mosaïque. Plusieurs épitaphes d’époque byzantine ont été trouvées dans l’un des bas cotés.

Le groupe épiscopal

Non loin de cette dernière église se trouve un véritable groupe épiscopal qui comporte deux églises, une chapelle, un baptistère, une chapelle et petit complexe thermal et la résidence des nombres de clergé :

  • L’église de «  Bellator » et la chapelle de » Jucundus »

Cette église est aménagée sur un monument antérieure à portiques (maison) est située du coté opposé de l’enceinte du Forum. Moins grande que celle des « Pompeani » Elle possède comme elle un contre-chœur où un reliquaire à été retrouvé avec son couvercle mentionnant les reliques des apôtres Pierre et Paul.

Le baptistère qui était lié fut aménagé en petite chapelle. La cuve baptismale de forme ovoïdale a été remblayée, sans  doute, pour abriter au VIe siècle les reliques d’un évêque dénommé Lucundus connu depuis le début du IVe siècle.

  • L’église et le baptistère de Vitalis

Plus grand que sa voisine, ce qui semble être la cathédrale de la ville comporte également deux absides dont l’une (au Nord) abritait un autel qui devait protéger des reliques dont la nature nous échappe. Comme la plupart des édifices de culte chrétien de la ville,  elle été construite sur un monument antérieur, ce qui explique l’existence du bassin mosaïqué (faune marine) en forme de trifolium dans la nef centrale.

Enfin le dernier élément de ce groupe épiscopal est celui qui se trouve sur le côté Nord-Ouest de la cathédrale et qui consiste en une multitude de salles. Certaines appartiennent au logement des membres de clergé et d’autres sont les composantes de thermes privés avec une succession de pièces : vestibule, frigidarium,  tepidarium, caldarium et même des chaufferies.

Le quartier Nord –Ouest

En quittant le groupe épiscopal et en emportant la voie antique vers l’ouest on distingue quelques monuments :

  • La maison dite des saisons

à cause de la mosaïque figurant ce thème qui décorait l’une de ces pieces, se trouve à quelques dizaines de mètres d’une fontaine mieux conservée et plus importante que celle du quartier centrale. Occupant une grande superficie, elle est considérée comme étant une luxueuse demeure, le style et la technique permettent de situer cette réalisation à la fin du IVe et au début du Ve siècle.

  • Le temple anonyme

ainsi désigné en l’absence d’éléments permettant son identification, est situé juste en face de cette maison. Partiellement fortifié à l’époque byzantine, il est de plan classique avec une cella précédée d’un podium et quatre colonnes en façade.

  • L’Amphithéâtre 

Il se trouve à l’extrémité Nord-Ouest de la ville, on y distingue actuellement que sa forme elliptique et quelques ouvertures correspondant à des portes d’entrée dont les murs sont assez mal conservés avec souvent des pierres de remploi.

L’arc de Dioclétien

Se situe au Sud-Est de la ville, bien conservé porte encore une dédicace à la tétrarchie instauré par l’empereur Dioclétien en 293 dont le nom a été précisément martelé sur cette inscription, sans doute par des chrétiens après la fin des persécutions dont il est à l’origine.

« Beb Sbeitla » reste dans la région le véritable symbole de la ville. Cet arc de triomphe a d’ailleurs inspiré plusieurs légendes qui circulent encore de nos jours. L’une d’elles, à valeur plutôt symbolique, nous apprend que la porte a été vendue, et le produit de cette vente aurait servi à la construction d’une mosquée à Kairouan.

 Reconstitution de la cité selon Jean Claude Golvin

Reconstitution de la cité selon Jean Claude Golvin

Sources

  • Fathi Bejaoui ; SBEITLA, l’antique SUFETULA, collection : Sites et monuments de Tunisie, édition AMVPPC 1994.
  • Fathi Bejaoui ; Sufetula, site romain à Sbeitla, mini Guide.
  • Noël Duval, Francois Baratte, Les ruines de Sufetula Sbeitla, Tunis, société Tunisienne de diffusion STD, 1973.

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بلاغ

تعلم الإدارة العامة للمعهد الوطني للتراث الأعوان المتعاقدين بالمعهد الوطني للتراث أنه تم يوم 03 أفريـل 2020 وعلى الساعة منتصف النهار و30 دقيقة تسلم المعرف الوحيد من مصالح الصندوق الوطني للتقاعــــــد والحيطة الاجتماعية بعد التأشير على عقودهم من قبل مصالح رئـاسة الحــــــكومة، وقد انطلق فريق العمل الإداري في استكمال الإجراءات الإدارية المتعلقة بانتدابهم عن طريــــــــــــق التعاقد و صرف مستحقاتهم الماليــــــة ويتواصل العمل بلا انقطاع إلى غاية يوم الأحد 05 أفريل و ذلك من أجل تمكين المعنيين بالأمر من حقوقهم المالية في أقـــرب الآجـــــــال رغم الظروف القــــــــــــــــــاهرة و الاستثنائية التي تمر بها البلاد.

بلاغ

استنادا إلى بلاغ السيدة وزيرة الشؤون الثقافية، المؤرخ في يوم 21 مارس 2020 والقاضي باستثناء الأعوان القائمين بمهام الحراسة وتأمين المقرات من تعليق العمل خلال فترة الحجر الصحي العام و فترة حظر التجول، ندعو كافة المتفقدين الجهويين بمختلف الأقاليم وممثلي المعهد بالولايات والجهات وكذلك المشرفين على الحراس العاملين بكافة المتاحف والمعالم التاريخية والمواقع والمخازن الأثرية الراجعة بالنظر للمعهد الوطني للتراث إلى حسن توزيع حصص العمل بالتداول مع ضرورة التحسيس المتواصل برفع مستوى اليقظة للتوقي من كافة المخاطر والتهديدات. <في الحالات المستوجبة، يمكن الاتصال بخلية الأزمة المركزية للمعهد الوطني للتراث:
– السيد زياد سماعن : 98574692،
– المقدم سليم بالحاج أحمد : 29078019
هذا ونعول على تفهم الجميع لما تقتضيه الظرفية الراهنة.
المدير العام للمعهد الوطني للتراث
فوزي محفوظ


بلاغ

تعليق العمل بكل المقرات والمؤسسات الثقافية والمتاحف والمواقع الأثرية والمعالم التاريخية لا يشمل أعوان الحراسة.

بلاغ المعهد


بلاغ

غلق جميع المقرات والفضاءات الإدارية التابعة للإدارات المركزية والمؤسسات الثقافية والهياكل والفضاءات الراجعة بالنظر لوزارة الشؤون الثقافية وتعليق العمل بالنسبة لجميع الأعوان العاملين بها وذلك بداية من يوم الأحد 22 مارس 2020 إلى غاية يوم 04 أفريل 2020. يستثنى من ذلك فرق العمل الآتي ذكرها في نص البلاغ.

بلاغ الوزيرة


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